Notre église Saint Xiste


Saint-Sixte, Pape et martyr de la chrétienté.
De style roman, elle a été fondée lors de fa création des vigueries en Aunis, à la fin du VIIIe ou au commencement du IXe siècle. Restée suffragante de l’abbaye de Saint-Jean-d’Angély jusqu’à la révolution, elle doit, pendant cette longue période de dix siècles, avoir subi de nombreuses transformations. Actuellement, c’est un vaste vaisseau rectangulaire orienté de l’est à l’ouest; La façade, éclairée par une fenêtre circulaire, est ornée de deux piliers en arc-boutant, surmontés chacun d’une levrette. Elle a été, en grande partie, minée pendant les guerres de religion. Un plafond a remplacé les voûtes de l’intérieur, le portail et fa nef ont été reconstruits sur les anciennes fondations beaucoup plus larges, que l’on découvre au niveau du sol ; Le clocher, de forme carrée, date de 1827. Toutes ces réédifications, faites avec parcimonie, ont enlevé à l’édifice l’aspect de son, antique origine.
Depuis 1888, l’intérieur a été remis à neuf. Avant cette époque, on y accédait en descendant plusieurs degrés. Les dalles ont été enlevées au niveau du seuil et des vitraux de couleur placés aux fenêtres. Dans le mur du côté sud, des restaurations ont fait découvrir, donnant accès dans le jardin du presbytère, une petite porte ogivale surmontée de l’écu armorial de l’ancien prieuré; triangulaire aux angles arrondis, il porte, dans le champ, trois cœurs et trois couronnes.
La réfection et l’agrandissement du chœur datent de 1896,ces travaux ont entraîné la disparition de l’ancien mur de chevet, où l’on voyait deux fenêtres romanes bouchées, derniers vestiges de l’Église primitive. La plupart des pierres qui bouchaient ces fenêtres étaient sculptées, quelques-unes portaient des fragments de modillons en fort relief et paraissaient provenir de l’ancien portail qui devait être richement décoré.
En creusant les nouvelles fondations, les ouvriers ont découvert, à un mètre environ de profondeur; plusieurs sarcophages en pierre. Ces sépultures étaient orientées de l’est à l’ouest; elles contenaient des ossements humains et ne paraissaient pas avoir été visitées.
La cloche a été fondue en 1620,elle est ornée de fleurs de lys et porte l’inscription suivante: « RABIER, CAPITAINE DE LA VILLE DE SAINT-JEAN D’ANGELY ».
Dans la paléographie estimée, publiée en 1847,par notre regretté compatriote, M. Hyacinthe Renaud, nous puisons la relation suivante du baptême de cette cloche : «ce troisième jour du moys de septembre 1620, la cloche de nostre esglize de Muron a esté fondue et refaicte de nouveau et elle poysse 480 livres et a esté montée au clocher de la ditte  esgfize pour servir en icelle, le dimanche suivant du dit jour, au contentement des paroissiens».
Le clocher autrefois au toit pyramidal était couvert en ardoises. Il a été rehaussé après la dernière guerre pour y mettre les cloches. Celles-ci formant un carillon de 10 cloches étaient dans un enclos, sous abri, au pied du clocher.
Ont malheureusement disparu, rongé par les termites, la chaire, appuyée au mur nord, à hauteur du clocher, la tribune au-dessus de la porte d’entrée et des stalles, de chaque côté du chœur.

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